En savoir + sur Introversion | Extraversion
La dopamine est un neurotransmetteur qui permet la communication au sein du système nerveux. Elle influence directement le comportement en jouant un rôle dans la motivation : elle active un système de récompense qui procure du plaisir et renforce les actions habituellement bénéfiques.
Les Introvertis ont un seuil de sensibilité à la dopamine inférieur à celui des Extravertis. Avec un seuil plus bas, ils sont plus facilement stimulés. En passant du temps seul, un introverti peut plus facilement être énergique. Cela reste vrai quand il se trouve dans de très petits groupes intimes de personnes en qui il a confiance.
A l’inverse, un Extraverti sera très animé dans un environnement social stimulant.
L’introverti, dans ces conditions, aura son seuil de sensibilité dépassé et commencera à se refermer. Il fera bonne figure si la situation l’exige mais va trouver des stratégies acceptables de contournement ou se libérer de l’injonction à la sociabilité.
Dans les contextes sociaux, la réflexion d’un introverti prendra des chemins plus longs ou plus complexes que pour un extraverti.
Un stimulus traité par un introverti traversera plusieurs parties du cerveau et passera notamment par le cortex insulaire frontal droit (partie du cerveau qui remarque les erreurs) et passera également par le lobe frontal (évaluation du résultat). Il sera attentif à de nombreux détails, et de fait, conscient des erreurs qu’il va commettre. Il est donc attentif aux erreurs possibles ou avérées et en même temps préoccupé par ce qui va se passer.
Quand il communique, l’introverti sollicite sa mémoire plus qu’un extraverti et utilise des souvenirs et de l’expérience qu’il a eu le temps d’assimiler en profondeur. Les événements vécus ou évoqués ne sont pas de simples anecdotes pour lui.
Il a également tendance à puiser très fortement dans sa banque de mémoire à long terme lorsqu’il communique. Pour un introverti, un événement n’est donc jamais une simple anecdote : leur réflexion est portée sur de nombreuses analyses, ce qui peut les déborder, alors qu’un extraverti peut répondre et réagir rapidement aux situations et aux environnements. Cette vulnérabilité liée au temps de traitement peut les rendre anxieux quand le contexte social est prégnant, et les inciter à se retirer, à s’isoler pour se recharger en énergie psychique. Ils vont alors privilégier des activités telles que des tâches domestiques ou routinières, ou encore rangement, lecture, séries télé…, pour reposer l’esprit.
Ils activent ainsi leur système nerveux parasympathique (responsable des fonctions « repos et digestion ») et arrivent à se détendre. Les niveaux de cortisol et d’adrénaline vont alors retomber à des niveaux plus acceptables.
L’introversion a peu de lien avec la timidité ou l’anxiété sociale.
On peut être extraverti et avoir de l’anxiété sociale, ou être timidement gêné, ou socialement maladroit.
Dire à une personne introvertie qu’elle est timide va la mettre mal à l’aise. Soit elle saura que vous avez tort (mais ne vous le fera pas remarquer) et pensera que cette idée est tellement commune qu’il n’est pas très utile de lutter contre, ou alors peut manquer de recul, de confiance en soi, le croire et se refermer.
Les introvertis n’apprécient pas les conversations mondaines, légères ou qu’ils jugent superficielles. Le small talk n’est pas un exercice facile pour eux. L’interaction sociale leur permet, comme pour les extravertis, de se développer et de s’épanouir, mais ils la gèrent différemment. Quand des occasions de socialiser se présentent (grands repas, fêtes, réunions, …) l’introverti tentera de connaître seulement une ou deux nouvelles personnes, cherchant à favoriser les débuts d’une relation profonde.
Un extraverti va préférer parler au plus grand nombre de personnes possible pour multiplier les occasions d’interagir socialement.
Il n’y a donc rien d’offensant à se reconnaître introverti. C’est une façon de vivre qui rend autonome pour se ressourcer et qui permet d’être moins soumis à des influences potentiellement néfastes.
L’introversion n’est pas supérieure ou inférieure à l’extraversion, mais juste différente. Les deux se complètent, l’une ayant besoin de l’autre. Accepter ces différences et en jouer à son avantage facilite la cohabitation.
Cette cohabitation, avant d’enrichir la vie sociale, se construit d’abord de manière individuelle : on parle alors d’individuation, processus psychique long au cours duquel un équilibre s’établit entre des fonctions conscientes et moins conscientes qui, chacunes, sont orientées vers le monde intérieur ou extérieur. Nous rentrons ici dans un sujet passionnant qui permet la distinction entre votre caractère et votre personnalité. Parlez-en à votre consultant Self-S-Team® qui se fera un plaisir de vous en dire plus.